Le Courrier du Cap est un ancien yacht construit à Nantes en 1870 capable d'embarquer à son bord plus de cent cinquante passagers. Ce bateau appartient à la Compagnie du Courrier du Cap créée par Léon Lesca, le propriétaire de la Villa Algérienne. Le premier Courrier du Cap sera réquisitionné en 1914 et envoyé aux Dardanelles avec soixante-dix-huit- pinasses. Il reprendra du service en 1919, finira à la ferraille à Arcachon en 1947 (sources Rebsomen, SHAA).
Départ du Courrier du Cap depuis la première jetée de Bélisaire. Cette carte permet de mieux distinguer le pont arrière du vapeur avec son canot de sauvetage ainsi que la passerelle surélevée du capitaine qui n'est ni recouverte d'une bâche, ni fermée par une cabine en bois comme on peut le constater sur les cartes postales postérieures. A partir de 1931, un deuxième vapeur, le Courrier du Cap II viendra doubler la ligne Arcachon - Cap Ferret.
Arrivée du Courrier du Cap au débarcadère de chez Bélisaire
Arrivée du bateau vapeur Le Courrier du Cap au débarcadère de Chez Bélisaire en 1910. Comme aujourd'hui, les touristes piétinent déjà pour débarquer alors que le capitaine n'a pas encore fini sa manœuvre d'accostage. Par contre, les élégantes tenues de dentelles, ombrelles et canotiers ne sont plus celles d'aujourd'hui où l'on est plus proche du tee-shirt-caleçon-tongs.
Même si la carte possède un cachet du restaurant Bélisaire de 1910, la photo du bateau, prise par le photographe arcachonais Victor Faure, est probablement antérieure, car la cabine du capitaine n'est pas encore fermée et en bois comme on peut le constater sur les autres cartes postales.
Magnifique carte par le photographe arcachonnais Raoul Lafont d'une noce sur le bateau vapeur Courrier du Cap. Comme quoi, on pouvait aussi louer le vapeur pour une occasion. Notez que la passerelle est à présent protégée par une cabine en bois.
Le bateau Le Courrier du Cap en août 1928. A l'arrière plan, l'aviso-torpilleur de la première guerre mondiale "La Couleuvrine" (lancé en 1885 - Rochefort). La photo est, très certainement, prise un 14 juillet.
Très rare véritable photo prise en juillet 1929 à bord d'un vapeur (probablement le Courrier du Cap). Nous sommes à la poupe (arrière) du bateau. On reconnait le pont-promenade en bois, les filières du garde corps et le poteau de maintien pour la bache de la terrasse. Au deuxième plan, le ponton de la jetée Eyrac d'Arcachon. Dans trois mois, c'est la pire crise boursière que le monde ait jamais connue sous le nom de Krach de 29...
Le bateau Le Courrier du Cap en 1930. Ce bateau vapeur assurait la liaison entre Arcachon (jetée Eyrac), les villages de la presqu'île et, à partir de 1902, le premier débarcadère puis le second débarcadère de Bélisaire au Cap Ferret.
Arrivée du bateau Le Courrier du Cap à Bélisaire en 1930. A partir de 1931, un deuxième vapeur, le Courrier du Cap II viendra doubler la ligne Arcachon - Cap Ferret.
Très rare photo d'amateur (toute petite donc difficile à scanner) prise sur le vapeur Courrier du Cap de face à la proue du bateau (le canot est de dos). Le Courrier du Cap faisait toute l'année la navette entre Arcachon et les villages de la presqu'île de Lège-Cap Ferret : du débarcadère de Grand Piquey en passant par la jetée du Canon, puis la jetée de la villa Algérienne pour enfin arriver à la jetée du Cap Ferret (puis retour sur Arcachon).
Pour retrouver la date, j'ai remarqué que la photo est tirée sur du papier photographique blanc Velox aux bords dentelés typique des années 1930-40. Les femmes portent un chapeau incliné sur le front et l'une d'entre elles porte un étole de renard (ou de vison) autour du cou. Nous sommes donc avant ou au début de la guerre (après guerre, les chapeaux vont être démesurés). J'ai fini par trouver que le militaire assis est en tenue de tirailleur colonial avec sa coiffure chechia et sa pelisse (long manteau). C'est une tenue de 1937 utilisée jusqu'au début de la guerre. Nous sommes donc autour de 1938/39. Tout le monde est bien couvert, c'est probablement la demi saison. Le mois est probablement octobre car, comme me l'explique Estelle Lelièvre-Danvers, à l'époque la mode suivait aussi les demi-saisons: hiver, couleurs sombres, été, couleurs claires. Les gens ont l'air heureux, insouciant de l'avenir qui les attend. Pourtant, dans quelques mois, c'est le début de la deuxième guerre mondiale