Le café restaurant du Cap Ferret Lavergne dans les années 1900 photographié par Victor Faure. Le banc de sable depuis lequel le photographe arcachonnais Victor Faure prend sa photo et le restaurant Lavergne ainsi que tous les bâtiments qui l'entoure n'existe plus. Le trait de côte ayant reculé sous l'érosion inexorable de cette pointe Lavergne appelée aujourd'hui Hortense...
Le vieux phare du Cap Ferret, parfois nommé phare d'Arcachon, est érigé en 1840. Il est ici photographié par le photographe arcachonnais Victor Faure. Ce premier phare du Cap Ferret sera dynamité par les douaniers de l'armée allemande en août 1944. Un nouveau phare (celui d'aujourd'hui) est mis en construction sur le même emplacement à partir de 1946.
La villa Mauresque (ou villa Algérienne) comme on l'appelait à l'époque, est construite en 1865 par "l'inventeur" du Cap-Ferret, Léon Lesca, ancien entrepreneur en Algérie (c’est lui qui a construit le port d'Alger). Il vient d'acheter aux enchères publiques, avec son frère Frédéric, en 1863, la moitié orientale de la forêt domaniale de Garonne, sur la côte noroît. Il faut dire que ce sont à l'époque, les plus gros propriétaires fonciers de la Gironde. Extrait de texte de cette carte datée du 25 octobre 1901 : «Je t'envoie la villa de Monsieur Lesca située dans la paroisse des Herbes (Monsieur Barett en est le curé)»
Les cabanes d'ostréiculteurs du quartier maritime au pied du phare du Cap Ferret (premier du nom). Remarquez les bateaux pontons derrière les cabanes. Au deuxième plan, le Bassin et la dune du Pilat.
La chapelle de la villa Algérienne (Chapelle Sainte-Marie du Cap). C'est en 1885 que Léon Lesca fait réaliser cet édifice de style néo-mauresque destiné au culte catholique. Magnifiquement restaurée depuis 2011, la chapelle est toujours visible aujourd'hui mais avec un peu plus d'habitation autour d'elle...
Cette prise de vue du photographe arcachonnais Victor Faure nous montre la ligne de tramway hippomobile Bélisaire/Le phare (1895-1905). Mise à part sa destination, cette ligne utilisait les mêmes voitures que la ligne du tramway se rendant à l'océan: deux voitures munies de bancs, chacune tractée par un cheval parmi les trois devenus légendaires : Amour, Coquette et Belotte. Les chevaux ne tiraient pas les voitures dans l'axe de la voie, entre les rails, comme on pourrait le croire en regardant la photo, mais se plaçaient sur le côté, ceci afin d'éviter de buter sur les traverses (Source: Luc Dupuyoo - Les petits trains du Cap Ferret - Ed. confluences 2007).
Les pontons du village de l'Herbe par Victor Faure
Le village de l'Herbe en 1904 avec ses pontons d'habitations typiques photographiés par le photographe arcachonnais Victor Faure. Un des deux seul bateau-ponton encore entier que l'on pouvait voir dans un jardin entre la conche du Mimbeau et la Pointe Hortense à lui aussi disparu pendant l'hiver 2017 pour être remplacé par un cabanon (voir l'article de La dépêche du bassin du jeudi 9 février 2017 sur l'excellent site Lou Cap Herré). Il ne reste donc plus sur la presqu'île que la villa Le Vieux Ponton du village de l'Herbe qui nous permet aujourd'hui de voir à quoi ressemblaient ces premières habitations.
L'église de la villa Algérienne (Chapelle Sainte-Marie du Cap) édifiée par Léon Lesca en 1885 de style néo-mauresque mais destinée au culte catholique. Cette chapelle est toujours visible aujourd'hui (restaurée en 2011) mais avec un peu plus d'habitation autour d'elle...
Le canon du Moulleau encore visible aujourd'hui sur la grande plage devant le Grand Hôtel (ex Royal Moulleau et actuel bar-restaurant de Jérémy Frérot, Gamins des sables).
Autour de la villa, Léon Lesca fait construire une jetée, une école, une chapelle, un presbytère, des logements pour le personnel, plante des vignes, fait creuser des réservoirs à poissons... Sur la propriété s'activent en permanence plus de 80 personnes.
L'hôtel restaurant Bélisaire photographiée par le photographe arcachonnais Victor Faure. Ce restaurant est construit dans l'Escourre du Bocque par Jean Saugeon vers 1878 (ainsi que le premier débarcadère) puis vendu à Barthélemy Daney dit "Bélisaire" en 1885. Bélisaire est né à Gujan Mestras en 1836 et mort au Cap-Ferret en 1913. Son surnom est peut-être en rapport avec le général byzantin Bélisaire parfois considéré comme le dernier grand général romain?
La ligne Bélisaire/Le phare (1895-1905) photographiée par le photographe arcachonnais Victor Faure. Notez que la carte s'adresse à une certaine Mademoiselle Marguerite Lavie et se termine en ces termes : "Mes meilleurs amitiés à vos chers parents et pour vous chérie, mille gros baisers de votre passionné adorateur". On savait parler aux femmes à cette époque.
La villa "Les pêcheurs" photographiée par le photographe arcachonnais Victor Faure. Cette villa est construite au début du siècle par M. Flouch, négociant en vin et prune à Bordeaux. Elle fut acquise en 1920 par Henri Cameleyre (4 francs le M²) puis achetée par le dramaturge bordelais Jean Anouilh en 1957. L'auteur d'Antigone recevait dans cette villa de nombreux amis dont Marcel Aymé. C'est au cours de l'été 1961 qu'il y a écrit Les Fables. Cette villa appartient au designer Philippe Starck depuis 2013. Aujourd'hui, c'est encore une magnifique villa blanche au style "Louisiane". Pour la trouver, allez sur la plage depuis l'église Notre Dame des Flots et regardez à gauche vers la jetée.
Les cabanes sur pilotis du port ostréicole de Petit-Piquey (anse du Grand Coin) au pied de la pointe au chevaux. Remarquez à gauche, le tas de tuile chaulée (mélange de chaux et de sable) destinée au captage du naissain (larves d'huîtres) au sein des collecteurs en bois visibles sur le sable. Aujourd'hui, vous pouvez retrouver sur ce port les ostréiculteurs Jean Bouet, Guillaume Trione, Severin huîtres et Christophe Maleyran qui vous proposent dégustation et vente à la cabane (plus d'infos).
La magnifique villa Les Hirondelles de Frédéric Lesca (frère de Léon) face à la plage de Grand-Piquey. Aujourd'hui, même si une toiture plate a remplacée le faîtage d'époque, on peut toujours reconnaitre cette villa. Remarquez aussi le petit pavillon de droite au style colonial très à la mode à cette époque.
Cabanes d'ostréiculteurs sur la plage des Jacquets en 1909 du village de Petit Piquey. Remarquez que les femmes portent la fameuse benèze (ou Bénaise), la coiffe des femmes du Bassin d'Arcachon et plus particulièrement des parqueuses d'huîtres. La Presqu'île compte 268 cabanes, dont 112 se trouvent en première ligne. Elles sont occupées par autant de professionnels que de non professionnels (Source: Asynpro).
Vue depuis la plage de la pointe du Cap-Ferret du restaurant Lavergne. Racheté par Louis et Hortense Semmartin, le restaurant est rebaptisé Hôtel restaurant de la Pointe avant de devenir Chez Hortense.
Même si la carte possède un cachet du restaurant Bélisaire de 1910, la photo du bateau, prise par le photographe arcachonais Victor Faure, est probablement antérieure, car la cabine du capitaine n'est pas encore fermée et en bois comme on peut le constater sur les autres cartes postales.