La villa Mauresque (ou villa Algérienne) comme on l'appelait à l'époque, est construite en 1865 par "l'inventeur" du Cap-Ferret, Léon Lesca, ancien entrepreneur en Algérie (c’est lui qui a construit le port d'Alger). Il vient d'acheter aux enchères publiques, avec son frère Frédéric, en 1863, la moitié orientale de la forêt domaniale de Garonne, sur la côte noroît. Il faut dire que ce sont à l'époque, les plus gros propriétaires fonciers de la Gironde. Extrait de texte de cette carte datée du 25 octobre 1901 : «Je t'envoie la villa de Monsieur Lesca située dans la paroisse des Herbes (Monsieur Barett en est le curé)»
Autour de la villa, Léon Lesca fait construire une jetée, une école, une chapelle, un presbytère, des logements pour le personnel, plante des vignes, fait creuser des réservoirs à poissons... Sur la propriété s'activent en permanence plus de 80 personnes.
Frantz, le fils Lesca et à droite son beau-frère, Adolphe Bordes (1858-1940), marié à Marthe Lesca (1869-1941)* et armateur d'une flotte de plus de 40 voiliers ! Tous deux posent devant la villa Algérienne dont Frantz héritera à la mort de Léon Lesca. Frantz, qui habite à Casablanca (Maroc), vendra la villa à des restaurateurs en 1953. A noter que cette carte est prise le même jour que la carte n°235.
____________________ * : Adolphe et Marthe auront quatre enfants dont Antoinette Bordes (1895-1969) qui se marie à Jean Cottin (1885-1961). Ils auront six enfants dont François Cottin qui se marie à Françoise. Ils auront cinq enfants...
Malgré le tampon de la poste en date du 18 septembre 1908, cette carte postale représente une des premières vue de la villa Algérienne, alors appelée la villa Mauresque. On remarque qu'aucun arbre ni plante n'ont encore poussés. La villa est neuve!
Vue du parc de la villa Algérienne en regardant vers le nord. On aperçoit le bas du mât qui servait à hisser notamment le pavillon du propriétaire lorsque Léon Lesca était sur place. Photo prise par le photographe de Libourne Henry Guillier le même jour que la carte n°207
Vue du magnifique parc de la villa Algérienne cette fois-ci en regardant vers le sud. Au fond, on aperçoit le mât de pavillon du propriétaire lorsque Léon Lesca était sur place. Pas de pavillon aujourd'hui, le photographe Libournais Henry Guillier peut donc prendre ses photos tranquillement sans déranger son hôte.
Soldats allemands sur le perron de la villa Algérienne
Authentique photographie de soldats allemands de la Wehrmacht qui prennent la pose sur le perron de la villa Algérienne du village de l'Herbe. Outre les quelques soldats allemands installés à la pointe Hortense du Cap Ferret (voir les photos de la casemate 612), nombreux sont les militaires qui profitent de leur permission pour visiter la presqu'île en venant d'Arcachon par le Courrier du Cap. Voir, à ce sujet, une autre photo de soldats allemands devant l'agence immobilière Cheyroux au Cap Ferret.